« Monsieur Spectaculaire »
25 saisons de carrière 1966-1990
20 saisons consécutives avec au moins 1 victoire en finale (1970-1989)
2 fois champion Modifié de l’Autodrome Drummond (1981-1986)
122 victoires en finale (officiellement comptabilisées)
75 victoires en finale toutes catégories confondues à l’Autodrome Drummond
72 victoires en finale Modifié à l’Autodrome Drummond
44 victoires en finale Modifié à l’Autodrome St-Grégoire
Jacques Lalancette a vu le jour le 23 octobre 1943 dans le petit village de St-Guillaume- d’Upton près de Drummondville. Dès son jeune âge, il prend place sur les genoux de son père Charles qui lui fait conduire son Chevrolet 1955. Durant son adolescence, son père était propriétaire d’un hôtel et de la piste de course à St-Guillaume. Alors, tous les prétextes étaient bons pour le petit Jacques de faire les livraisons ou les commissions, puisqu’il en profitait pour aller faire quelques tours au Stadium, parfois 5-10 et même des fois plus. Quoi qu’il en soit, Lalancette en a fait des tours sur cette piste et ce avec toutes les voitures neuves ou usagées de son père au fil des ans.
C’est en 1966, au volant d’une voiture de courses du champion de l’époque, Gilles Dutilly, que « Ti-Cul » fait ses premières armes dans le secret de son père. C’est sans surprise, qu’il fût piqué dans les veines dès le 1er tour.
Le 3 septembre 1966, il remporte officiellement sa 1ère victoire en finale Late Model à l’Autodrome Drummond. C’était le début d’une prometteuse carrière. L’année suivante, rempli de détermination, Jacques fait le saut dans classe des grands, en Modifié. Celui-ci visite le cercle des vainqueurs le 3 juin 1967, après seulement 4 programmes de courses à Drummondville.
À l’hiver 1971, Lalancette fait la rencontre d’un homme qui influença le cours de sa carrière, Steve Edens, le président de la compagnie américaine Crane Cams. C’est en rendant visite à ses parents en Floride, que Jacques fait escale à l’atelier de pièces pour faire l’achat d’un arbre à cames. Une complicité entre les 2 hommes s’est instantanément crée et notre québécois est devenu son protégé du Québec. Pendant plusieurs années, il fit l’essaie de nombreuses pièces de performance de moteurs. Edens lui enseigna plusieurs trucs et techniques pour la conception des moteurs. Jacques Lalancette fût aussi le premier des coureurs de chez nous à avoir un moteur bâtit aux États-Unis en 1972. C’était le frère du coureur de NASCAR, Jack Ingram qui en avait fait la conception. Le conducteur du bolide #7A domina de façon outrageuse durant les saisons qui suivirent. Il remporta d’ailleurs le championnat Modifié de l’Autodrome St-Grégoire 1973.
En 1974, le coureur de St-Guillaume remporte 7 victoires consécutives en finale pour un total de 21 incluant les qualifications, mais malheureusement en raison d’ennuis mécaniques lors du dernier programme, il doit céder son titre de champion.
Entre 1966 et 1975, « Monsieur Spectaculaire » aura eu une carrière parallèle en motoneige. Il conduira les machines de Skiroule, Sno-Jet, Chapparal, Allouette et Coolman. Jacques se permettra même de battre à quelques occasions le légendaire Gilles Villeneuve qui devint un très bon ami.
La décennie 80, signifie beaucoup pour Jacques qui devient le précurseur d’une multitude d’innovations, notamment l’achat de châssis et de moteurs américains, les habits, les gants et les souliers de course anti-feu et de différents équipements à la fine pointe de la technologie pour la préparation de voitures de courses.
.
En 1980, Lalancette devient le 1er québécois à prend part à finale du « Schaefer 200 » dans le cadre du « Super DIRT Week » à Syracuse NY.
En 1981, Jacques décroche la couronne de champion Modifié aux autodromes Drummond et Sorel. Cette même année, il établit une marque qui sera battue seulement en 2003 par Steve Poirier, le conducteur du bolide #48 enregistre le 14e meilleur temps dans les essais chronométrés lors du « Super DIRT Week » à Syracuse NY sur un total de 118 coureurs inscrits. Suite à cet exploit, notre québécois ce vit offrir le volant de la voiture de Bob Olsen, l’un des meilleurs concepteurs de voitures de courses de l’époque, en vue de la saison 1982. À contre cœur, il dû refuser cette chance au profit d’une vedette montante de l’époque, le jeune Brett Hearn.
En 1983, il parade dans le cercle des vainqueurs en 10 occasions en finale Modifié et obtiendra rien de moins que 16 TOP5, 23 TOP10 en 28 départs dans le « Grand Circuit O’Keefe » qui réunissait les 3 autodromes Drummond, St-Grégoire et Sorel.
Le 25 août 1984, Celui-ci remporte sa 100e victoire en finale Modifié toutes piste confondues officiellement comptabilisé.
En 1986, Jacques est à nouveau couronné champion Modifié de l’Autodrome Drummond.
Le 8 juillet 1989, Jacques Lalancette visite le cercle des vainqueurs de l’Autodrome Drummond pour une 72e et dernière fois en finale Modifié, le plaçant au 1er rang même encore en 2015. Il complètera aussi une 20e saison consécutive avec au moins une victoire en finale. Un record qu’il n’est pas près d’être battue.
Le 14 juillet 1990, Assurément le jour le plus sombre de sa vie, Jacques Lalancette est victime d’un banal accident qui le rend paraplégique à la suite du bris de ses ceintures de sécurité. C’est la fin du spectacle !
Jacques Lalancette, amicalement surnommé « Ti Cul » et plus tard dans sa carrière « Monsieur Spectaculaire », n’a peut-être pas créé toujours l’unanimité auprès des autres coureurs et des spectateurs en raison de son franc parler, mais il aura sans aucun doute marqué le stock car sur terre battue à plusieurs égards et surtout tracé le chemin pour de nombreuses générations qui l’on suivi.
Par sa façon de conduire différente des autres, son unique désir de toujours monter sur la plus haute marche du podium, Jacques aura su animer plusieurs saisons de course des années 70 et 80.
Pour Jacques Lalancette les trophées de champion n’avaient pas d’importance, il préférait se concentrer sur le moment présent, la victoire. C’est tout ce qu’il lui importait.
Même à 71 ans, notre champion a toujours le feu sacré et rêve encore de se retrouver derrière le volant d’une voiture de courses. Il est passionné jusqu’au bout des doigts. Malgré une fin de carrière tragique. Jacques avouera que si c’était à recommencer demain matin, il ne changerait rien à son parcours et foncerait droit devant pour la seule chose qu’il a toujours voulue, la VICTOIRE.
Merci Jacques pour tous ces beaux moments que tu nous as fait vivre. Ta détermination de vaincre fait de toi l’un des plus grands combattants que le stock car sur terre battue québécois à connu.
JACQUES LALANCETTE EN CHIFFRES
25 saisons de carrière (1966-1990)
20 saisons consécutives avec au moins 1 victoire en finale (1970-1989)
125 victoires en finale toutes pistes et classes confondues (Officiellement comptabilisées)
75 victoires en finale toutes catégories confondues à l’Autodrome Drummond (2e rang 1951-2014)
72 victoires en finale Modifié à l’Autodrome Drummond (1er rang 1951-2014)
44 victoires en finale Modifié à l’Autodrome St-Grégoire (1er rang 1951-2014)
1973 Champion Modifié de l’Autodrome St-Grégoire
1981 et 1986 Champion Modifié de l’Autodrome Drummond
1981 Champion Modifié de l’Autodrome Sorel
Archives sur stockcarquebec.ca |
Tout droits réservés © Mémorial de la terre battue 2024
Collaboration : Dave Paryzo Communication | Solutions Au-Jeu (Racing)