C’est en 1955, que la carrière de Jean-Guy Chartrand prit son envol sur les circuits du Brouvette Speedway, à Rigaud et au Kempton Park. Rapidement, il cumulera les victoires au volant des bolides #3 et #901, rivalisant contre les Jean-Paul Cabana, Gilles Dutilly, Gérard Major et Ed Foley pour ne nommer que ceux-ci.
Le vrai défi arriva au début des années 60, alors qu’il fût invité par le champion NASCAR de l’époque, Bill Wimble pour courir à « The Track of Champions », le Fonda Speedway dans l’état de New York. Chaque samedi soir, les 40 plus grands du sport se donnaient rendez-vous pour la victoire. De 1961 à 1967, Fonda deviendra la piste de prédilection du samedi soir de Jean-Guy. Même s’il n’aura jamais été couronné champion, sa 4e position au classement de 1964, devant le légendaire Lou Lazzaro, le champion Bill Wimble et le spectaculaire Richie Evans, aura été tout un accomplissement. En 1965, Chartrand fût récompensé par la distinction du « American – Canadian Sportsmanship Award » pour ses prouesses en piste. Il deviendra l’un des coureurs les plus populaires des amateurs américains.
En 1970, au volant du célèbre « Hemi-Cuda » #69, une voiture Supermodified conçu pour l’asphalte, Chartrand réalise tout un exploit, en montant sur la 3e marche du podium lors d’une épreuve sur le mythique tracé du « Moody Mile » de Syracuse NY. Il aura fallu attendre près de 40 ans avant de revoir un québécois répéter l’exploit.
De 1969 à 1975, Jean-Guy se consacrera uniquement aux courses sur pavé ou il fera malheur partout où il passera. Celui-ci deviendra d’ailleurs le seul québécois de l’histoire à courir sur le populaire circuit d’OSWEGO durant les saisons 1973-1974.
Durant les années 70, Jean-Guy Chartrand courra presque à temps pleins, sillonnant différents circuits canadiens et américains du mercredi soir jusqu’au dimanche soir, tant sur terre battue que sur asphalte.
En 1977, notre représentant décide de revenir à ses racines, la terre battue. Jean-Guy fera bonne figure, mais malheureusement ne réussira pas à se maintenir aux avant-plans.
Avec une fin de saison 1982 prometteuse, Chartrand est gonflé à bloc pour 1983. Cependant, à la mi-juin tout s’arrête alors qu’il est victime de l’un des plus gros accidents de l’histoire de l’Autodrome Drummond. Très ébranlé, mais indemne de sa péripétie, il décide d’accrocher son casque, après une carrière de 28 ans, dont 20 sur la terre battue.
Jean-Guy Chartrand n’aura peut-être pas été le plus grand champion de stock car sur terre battue, mais il aura sans aucun doute été le premier et l’un des plus grands ambassadeurs québécois que notre sport ait connu. Encore aujourd’hui, les fans américains se souviennent du québécois qui les a fait vibrer. Il nous laisse comme héritage la fierté d’avoir défendu nos couleurs contre nos voisins.
Texte : Dave Paryzo
Archives : Gérard Major et Richard Chartrand
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