Réal Ledoux

Hommage lors de l'intronisation

Né le 5 juillet 1942 dans la ville de Granby, Réal Ledoux est un passionné de course automobile depuis son tendre enfance. À l’âge de 8 ans, Réal a assisté à plusieurs programmes de course du Rebel Speedway et du Kempton Park en compagnie de son père.

C’est à la fin des années 50, que Réal a effectué ses premiers tours de piste sur la glacière du parc Daniel Johnson qui était transformé en circuit ovale. En 1964, Ledoux se voit offrir l’opportunité de courir sur la piste du Rebel Speedway. Son rêve de jeunesse devenait réalité enfin. En 1968, ses efforts sont récompensés alors qu’il met enfin la main sur une couronne de champion Late Model.

Les saisons 1971 et 1972 ont été particulièrement marquante pour le Granbyen qui au volant du bolide #21, le «Golden Folcon», puisqu’il a fait la pluie et le beau temps en dominant outrageusement ses adversaires partout sur son passage. De cette expérience est né une superbe amitié et complicité entre Gaston Salvas, l’un des propriétaires de la voiture, et lui. Réal n’a récolté rien de moins que 69 victoires et 34 deuxièmes positions en qualification et en finale toutes pistes confondues. Ledoux a été couronné grand champion Late Model du Rebel Speedway et des autodromes Drummond et St-Grégoire.

La saison suivante, Ledoux a décidé de relever un nouveau défi et a gradué chez les «Grands» en classe Modifié. En milieu de saison par l’entremise de son ami Gaston, il a été approché pour conduire la voiture #123 de l’Américain Dan Hoffman. Les saisons 1974-75-76 et 77 ont été sans l’ombre d’un doute le sommet de la carrière de notre champion qui vivait un rêve en sillonnant les plus grands circuits de terre battue Américain. Réal Ledoux est devenu le 1er coureur Québécois a remporté une victoire sur le tracé de Canadaigua Speedway dans l’état de New York. Puis, au cours d’une épreuve servant de qualification en vue du «Super DIRT Week» sur «The track of Champion» au Fonda Speedway, Ledoux a réalisé le temps le plus rapide des essais chronométrés sur les 96 voitures inscrites devenant le 1er Québécois à partir en pôle position d’une confrontation sanctionnée par l’association DIRT Motorsports. Réal est demeuré au 3e rang jusqu’au 86e passage avant d’être victime d’une crevaison. Ledoux pouvait bénéficier des judicieux conseils de son ami et mentor, l’Américain Will Cagle qui a une grande part de son succès. Malheureusement, son épopée américaine s’est terminée à la fin de 1977, alors que Hoffman, faute de budget, a dû mettre en vente son équipement.

En 1979 et 1980, Aux commandes de la voiture #73 de Berthold Robidoux, Réal a connu énormément de succès récoltant rien de moins que 12 victoires en finale contre le reconnu Américain Bob McCreadie sur le circuit ontarien du Cornwall Motor Speedway. Ledoux a été d’ailleurs couronné grand champion Modifié aux termes de la saison 1979.

C’est au volant de la voiture #28 de Michel Lussier que Réal Ledoux a terminé sa carrière en 1982. Au cours du mois de juillet, alors que notre coureur était en tête du classement du «Grand Circuit O’Keefe» réunissant les autodromes Drummond, St-Grégoire et Sorel, son propriétaire lui a annoncé que l’aventure était terminée et qu’il mettait l’équipement en vente. Très attristé et surtout déçu de cette nouvelle inattendu, Ledoux a décidé de tirer sa révérence après une carrière de plus de 20 ans.

Réal Ledoux a mis la main sur rien de moins que 224 drapeaux à damiers sur au-delà de 50 circuits différents au Canada et aux États-Unis en épreuve finale. Il a décroché 5 couronnes de champion en catégorie Late Model et Modifié et a conduit pour 14 propriétaires différents au fil des ans.

Ledoux n’a toujours eu qu’un seul objectif, la victoire. C’était toutefois un «Gentleman» qui n’avait pas besoin de servir de coup vicieux pour arriver à ses fins. Il était aimé du public et des autres coureurs.

Aujourd’hui, c’est à travers les performances de son garçon Yannick qu’il peut revivre sa passion. À l’aube de ses 75 ans, pour Réal Ledoux les courses de stock car sur terre battue c’est encore toute sa vie.

Sans contradiction, par ses performances derrière le volant, Réal Ledoux a su faire vivre une grande gamme d’émotion à de nombreuses générations au fil du temps. Merci d’avoir participé à l’évolution du stock car sur terre battue au Québec et bienvenue parmi les immortels de ton sport.